miércoles, 28 de junio de 2017

"A pie de versos" y su versión al francés


Junio 2017


A PIE DE VERSOS



Segura de tu verbo y de tus pasos

de vez en cuando

solíamos coincidir a pie de versos,

sin estrambote.


Y hablábamos como lo hacíamos siempre

de libros, de niños y paisajes,

de cosas de la vida.

Decías por ejemplo: cerezas, mermelada...


Y qué lejos quedaban las luces del quirófano.

Aún sobre la piel no había cicatrices,

ni puntos de sutura,

ni agujas hipodérmicas.


Recuerdo que era junio

y entonces palabras como crepúsculo,

océano, arrecife o luciérnaga

soñaban en mis manos.
                                                                                       De Edad de niebla y otros poemas
                                                                 Autora: M. S. Latasa Miranda





À PIED DE VERS


Sûre de tes paroles et de tes étapes

de temps en temps

nous étions fréquenter à pied de  vers

sans estrambote.


Et nous  parlions comme nous l'avions faire toujours

de livres, d’enfants et de paysages,

de choses de la vie.

Tu disais par exemple : cerises, confiture ...


Et comme de si loin étaient les lumières de la salle d'opération.

Même sur la peau n’avait  pas de cicatrices,

ou des points de suture,

ou aiguilles hypodermiques.


Je me souviens qu'il était Juin

et alors des mots comme  crépuscule,

océan, récif ou ver luisant

ils rêvaient dans mes mains.

                                                 De Âge de brouillard et autres poèmes

                                                                              M. S. Latasa Miranda


 
Junio 2017

miércoles, 21 de junio de 2017

"¿Por qué a ras de sombras?" y su versión al francés




¿POR QUÉ A RAS DE SOMBRAS?


Ahí donde crepita el eco de otras voces

vuelves a detener tus pasos

frente al silencio límite

de ese encrespado mar

en el que palidecen los ásteres.

Y dijiste  una vez:

A ras de sombras conocerás tu estirpe.

Y la noche caerá

como un diluvio interminable.

Anegará los sueños, hendirá sus garfios

sobre el caudal de signos

que frecuenta la memoria.

A ras de sombras será la noche

más densa que otras veces.

Y en rebeldía inútil

-alzada en niebla, vacía el alma de coraje-

irás surcando el alba como un grito.

                                                    De Edad de niebla y otros poemas
                                                                         Autora: M. S. Latasa Miranda




POURQUOI AU RAS DE L’OMBRES?



Là où crépite  l'écho d'autres voix 

Et tu arrêtes de nouveau tes étapes

dans le silence limite

de cette mer crépus

dans lequel ils pâle les asters.

Et tu as dit une fois:

À ras d'ombres tu connaîtras  ta lignée.

Et la nuit tombera

comme un déluge interminable.

Il inondera  des rêves, partagera leurs crochets

sur le débit des signes

qui fréquente la mémoire.

Au ras de l'ombres  sera la nuit

plus dense que d'autres fois.

Et en rébellion  vain

-revolotée dans  brouillard, vide l'âme de courage-

tu iras à travers de l'aube comme un cri.

                                           De Âge de brouillard et autres poèmes

                                                  M. S. Latasa Miranda










martes, 13 de junio de 2017

"Qué devenir" y su versión al francés



QUÉ DEVENIR



Y sin mirar atrás,

¿qué devenir entonces?

Saber tan sólo que  aún antes de la niebla

en el instante previo al laberinto de los días,

de aquella intersección entre fuego y silencio

-escrita en la memoria del aire-

quedó la danza inimitable de las llamas,


el mudo resplandor de las cenizas.


Y al fondo, siempre un río.

No la permanencia de lo inmóvil.

No  ya sus aguas.

Nunca la misma sed.
                                                           De Edad de niebla y otros poemas

                                                                Autora: M. S. Latasa Miranda




QU'EST-CE QUE DEVENIR




Et sans regarder en arrière,

quel avenir alors?

Il suffit de savoir que, même avant que le brouillard

dans l'instant avant au labyrinthe de jours,

de cette intersection entre le feu et le silence

-écrit dans la mémoire de l'air-

ce fut la danse inimitable de les flammes

la lueur muette de les cendres.


Et au fond, toujours une rivière.

Pas de permanence de l'immobilité.

Pas plus ses eaux.

Jamais la même soif.

                                       De Âge de brouillard et autres poèmes



                                                                                     M. S. Latasa Miranda


2017