FRAGMENTS D'INTERIEUR ET SILENCE
RETAZOS DE INTERIOR
JE SUIS
Parce que je suis essence transcendée
d’un autre rêve,
j’ ai incendie les ombres
avec mon chant
et ont brûlé les silences.
SOY
Porque soy esencia trascendida
de otro sueño,
yo incendié las sombras
con mi canto
y ardieron los silencios.
JOURS SANS TRACE
Un à un nommer les pas,
le vol dédidé des heures .
Et ne savoir pas
de quelle manière, dans quel endroit de l'arbre
ou lorsque les nues touches
des jours sans laisser de trace.
DÍAS SIN HUELLA
Uno a uno decir los pasos,
el vuelo decidido de las horas.
Y no saber
de qué manera, en qué lugar el árbol
ni dónde las desnudas pinceladas
de los días sin huella.
ÉCLAIRAGE
Dissociée au réflexe des saules,
ivre des ombres brûlées, tu arrives éveillé.
Et comme hybrides d’amour et d’incertitude sentes
la gestation de signes
naviguent la blancheur de la nuit, quelque chose
qui rêve devenir un poème.
Ne niez pas leur rêve ou brises leur espoir.
Ne permetez pas que dans leur coeur niche l’angoisse.
Laissez faire. Comme ça.
Laissez qui soit son image le vive élan de l'arbre
enracinée dans le chemin de votres jours.
Et écoutez. Attendez entier leur appel
à partir du sa sève sang,
dès leur sang flamme.
Au cours de leurs battiments demande déjà
qui est l'homme
qui vous êtes
pourquoi commencent à tremble ses branches.
Pourquoi?
ALUMBRAMIENTO
Disociada en el reflejo de los sauces,
ebria de sombras incendiadas, llegas insomne.
Y como híbridas de amor e incertidumbre sientes
la gestación de signos
surcando la blancura de la noche, algo
que sueña ser poema.
No le niegues su sueño ni quiebres su esperanza.
No permitas que en su corazón anide angustia.
Déjalo ser. Así.
Deja que sea su imagen el vivo impulso del árbol
arraigado en el sendero de tus días.
Y escucha. Atiende entera su llamada
desde su savia sangre,
desde su sangre llama.
Al curso de sus latidos pregunta ya
quién es el hombre,
quién eres tú,
por qué comienzan a temblar sus ramas.
¿Por qué?
DISCERNEMENT
L'homme, temps enclos par leurs traces,
approchant à l'habitude de vivre,
est pure contradiction.
Et moi, quotidienne tâche,
interrogation croissant ouverte à l'infini
minime chant je suis.
Tes branches, moignon de rêves transis,
tremblent quand l'air devient en feu
ta libre essence.
Mais ne vous arrêtez pas. Nous devons continuer
croissant nous dans ce
pluie de silences.
DISCERNIMIENTO
El hombre, tiempo cercado por sus huellas
abocado a la costumbre de vivir,
es pura contradicción.
Y yo, cotidiano quehacer,
creciente interrogante abierto al infinito,
mínimo canto soy.
Tus ramas, muñón de sueños ateridos,
tiemblan cuando el aire torna fuego
tu libre esencia.
Pero no te detengas. Debemos seguir
creciéndonos en esta
lluvia de silencios.
POUR UN SENTIER PLUS DE LUMIÈRE
Parce qu'il y aura un sentier plus de lumière.
Depuis la liberté de nos pas,
émergera l’azur
par les confins.
Je vous laisserai mon écharpe
-blanc de lignes et de joie-
Et dans la mémoire humide de l'air,
j’assisterai à la pleine
instant de la pluie ou les rivières
qui ont de la soif et pleurent
distance.
POR UN SENDERO MÁS LUZ
Porque habrá un sendero más luz.
Desde la libertad de nuestros pasos
emergerá el azul
por los confines.
Yo os dejaré mi bufanda
-blanca de versos y alegría-
Y en la memoria húmeda del aire,
asistiré al pleno
instante de la lluvia o de los ríos
que tienen se y lloran
distancia.
SUR LES CERCLES DE LA MÉMOIRE
Et peu importe que hier
c'était l'hiver et à distance
ou avait dans mes cahiers
cent oiseaux de vent.
Rien importe si égalmente
internée dans l'esquisse de la nuit,
des ailes dès mon nid des ailes et d’absences,
révèlais le silence
qui bâillonne la voix
de l'âme.
Ou à contre - fugue de lumière
dans la chimèredu verbe clair ,
s’agitait excitée la parole
navigant mon être, du fond,
laissant mes artères
l’impavide battement d’ails, la présence impondérable
d’une espérance fugace.
Clairement aujourd'hui,
à nouveau toutes les rivières rêvent.
SOBRE LOS CERCOS DE LA MEMORIA
Y no importa que ayer
fuera invierno y distancia
o que hubiera en mis cuadernos
cien pájaros de viento.
Nada importa si también,
adentrada en el bosquejo de la noche,
desde mi nido de alas y de ausencias,
desvelara el silencio
que amordaza la voz
del alma.
O a contrafuga de luz,
en la quimera del verbo claro,
se agitara enardecida la palabra
navegando mi ser desde la hondura,
dejando en mis arterias
el impávido aleteo, la presencia imponderable
de una esperanza fugitiva.
Nítidamente hoy
vuelven a soñar todos los ríos.
AFFIRMATIONS
Et une autre fois te convoque
l’étonnemment
dans ce bon matin de Septembre
tandis que le vent
frappe les vitrails et le temps glisse
par la tapisserie informe de choses.
Sous un voile inévitable d 'apparence,
tout proclame leur propre rythme intérieur.
Et pensez à la certitude d'une regarde propre
ou le désir généreux
de la main ouverte,
-Vives extensions d'un geste sans fin-
à travers des silons qui forment la mémoire.
Soyez la joie de vivre.
AFIRMACIONES
Otra vez te convoca
el asombro
en esta madrugada de Septiembre
mientras el viento
golpea los cristales y el tiempo se desliza
por el tapiz informe de las cosas.
Bajo un velo insoslayable de apariencia,
todo proclama su propio ritmo interior.
Y piensas en la certidumbre de una mirada limpia
o el generoso afán
de la mano abierta,
-vivas prolongaciones de un gesto interminable-
a través de los surcos que conforman la memoria.
Tuya la dicha de vivir.
SUR LE SABLE
Pour être terre et l'air
tu achemines tes pas vers la mer.
Et ainsi comme apprenant à regarder de Ponent,
comme apprenant à se sentir,
corps à corps rament liberté.
La mer et vous.
Vous et la mer.
SOBRE LA ARENA
Para ser tierra y aire
encaminas tus pasos hacia el mar.
Así como aprendiendo a mirar desde Poniente,
como aprendiendo a sentir,
cuerpo a cuerpo remando libertad.
El mar y tú.
Tú y el mar.
LIGNES POUR LE RETROUVAILLES
N'essayons pas de la nuit au-delà de ses limites.
Essayez-nous l'air, l'après-midi,
la certitude d'être.
Et vous serez pour toujours.
Et vous serez comme un fleuve de lumière ouvert dans ma mémoire.
LÍNEAS PARA EL REEENCUENTRO
No intentemos la noche más allá de sus límites.
Procuremos el aire, la tarde,
la certidumbre de ser.
Y tú serás por siempre.
Y tú serás como un río de luz abierto en mi memoria.
SENT INTERIEUR
Décline le mirage. Êlevez l’ étonnement.
Trouvez-moi impunie au découragement loin
des écueils imprégnés de tristesse.
Libre, après
le visage estompé
des traces qui sont effacées.
Avec les yeux ouverts à midi intense
je marcherai
sur le ficelle de signes que amalgame
la mémoire:
irrénoncé sente
intérieur
et mélodie
de pas oubliés.
Pas qui ont été lumière.
Pas.
SENDA INTERIOR
Decline el espejismo. Asciéndame el asombro.
Hálleme impune al desaliento, lejos
de los escollos impregnados de tristeza.
Libre, tras
la faz desdibujada
de las huellas que se borran.
Con los ojos abiertos al mediodía intenso,
caminaré
sobre el cordel de signos que amalgama
la memoria:
Irrenunciable senda
interior
y melodía
de pasos olvidados.
Pasos que fueron luz.
Pasos.
SUR DE VESTIGES QUI MENACENT À LA DÉRIVE
Un pas plus.
Conceptualisant la soif.
Sur de vestiges qui menacent à la dérive
d’une mer sans nom,
qui a brisé son verre sur le plancher
et en sirotant aurores
entre épis de brume et rouge grive,
apprit l’idiome des pauvres cruches,
la belle chanson de l’eau
dans les petits trous laissées par la pluie?
Qui on aventuré son être au-delà la nuit?
Qui a fait de l'amour sa rébellion?
SOBRE VESTIGIOS QUE ASOMAN A LA DERIVA
Un paso más.
Conceptuando la sed.
Sobre vestigios que asoman a la deriva
de un mar sin nombre,
¿quién estrelló su copa contra el suelo
y sorbiendo amaneceres,
entre espigas de niebla y roja escarcha,
aprendió el idioma de los humildes cántaros,
la hermosa canción del agua
en los hoyuelos dejados por la lluvia?
¿Quién aventuró su ser más allá de la noche?
¿Quién hizo del amor su rebeldía?
INTERROGATIONS
Dans quelles rivages de l'aube sans tache
reviendrai les yeux
pour rêver avant-derniers chansons;
si à partir de ton être, si profondément
arrivais comme une
aurore cassée
et la parole perdait sa densité
et les ailes devenaient des aiguillons?
Avec quelle âcreté d’ombres serait votre langue
si pour tout horizon
se soulevez un chapelet de vers
et à fouets de loi et d'ordre
été exécuté à l'aube géleant de la haine le coeur
des épis?
Et si vide la source de l'harmonie
à quelle pénombre regarder?
INTERROGACIONES
¿A orillas de qué amanecer sin mancha
volverías los ojos,
para soñar penúltimas canciones;
si desde tu ser, tan hondamente,
llegaras como una
aurora destrozada
y la palabra perdiera su densidad
y las alas se tornaran aguijones?
¿Con qué acritud de sombras sería tu lenguaje,
si a modo de horizonte
te alzaran una sarta de gusanos
y a latigazos de ley y orden
ajusticiaran el alba, escarchando de odio el corazón
de las espigas?
POÈME INTRODUCTOIRE AU CHANT
«Les Ruines du monastère"
Ce qui importe, c'est l'homme
avec sa flamme tremblante de sang
et la force prométhéique dans les entrailles
pour crier à nouveau les étoiles
avec une nouvelle douleur et un cri de nouveau ...
León Felipe
Voulant attraper le vent par la crinière,
qui oserait
rêver la mélodie des pas oubliés?
Homme, pierre et chemin.
Homme, temps et conscience.
Longue allure ...
Profonde clameur ...
Oh furtive clairté insaisissable au tact des jours!
Brisez.
Éclate.
Ruge dans la tempête.
Brisez les chaînes de l'esclavage.
Libérez la fatigue de ses mains.
Et nous montrent l'homme
face à face de lui-même ,
avec sa flamme tremblante de sang
et la force prométhéique dans les entrailles
pour crier à nouveau les étoiles
avec une nouvelle douleur et un cri de nouveau.
Et la nuit propice à la mémoire,
devant de murs de l'obscurité et le silence,
soit élevé le rocher vif desous des pierres
et tout devienne à l'être. Retourne à son être et chante.
Chantent en liberté les voix ascétiques
que en cadence d'accords ont invoqué la lumière.
Ils invoquaient l'air
et ont affirmé ses traces comme vies tranquilles:
Les esprits et les mains labourieses
marchant lentement vers le centre des heures.
Homme, pierre et chemin...
Homme, temps et conscience ...
... Longue allure.
...Profond clameur.
Oh furtive clairté!
Soit élevé le rocher vif desous des pierres.
Et tout devienne à l’être. Retourne à son être. Et chante.
POEMA INTRODUCTORIO AL CÁNTICO
“LAS RUÍNAS DEL MONASTERIO”
Lo que importa es el hombre
con su temblor de llama de sangre
y su fuerza prometeica en las entrañas
para gritar nuevamente a las estrellas
con un nuevo dolor y un grito nuevo...
Queriendo asir el viento por las crines, León Felipe
¿quién osaría
soñar la melodía de los pasos olvidados?
Hombre, piedra y camino.
Hombre, tiempo y conciencia.
Larga andadura...
Hondo clamor...
¡Oh furtiva claridad inasible al tacto de los días!
Rómpete.
Estalla.
Ruge en la tormenta.
Quiebra las cadenas del esclavo.
Libera la fatiga de sus manos.
Y muéstranos al hombre
cara a cara de sí mismo,
con su temblor de llama de sangre
y su fuerza prometeica en las entrañas
para gritar nuevamente a las estrellas
con un nuevo dolor y un grito nuevo.
Y en la noche propicia a la memoria,
frente a muros de sombra y de silencio,
álcese la piedra viva debajo de las piedras
y todo vuelva a ser. Vuelva a su ser y cante.
Canten en libertad las ascéticas voces
que en cadencia de acordes invocaron la luz.
Invocaron el aire
y afirmaron sus pasos como vidas calladas:
Mentes. Mentes y manos laboriosas
caminando despacio hacia el centro de las horas.
Hombre, piedra y camino...
Hombre, tiempo y conciencia...
...Larga andadura.
...Hondo clamor.
¡Oh furtiva claridad!
Álcese la piedra viva debajo de las piedras.
Y todo vuelva a ser. Vuelva a su ser. Y cante.
QUESTIONS
Pierre après pierre, l'homme, où il était?
Pablo Neruda
Au conjuration des jours et des nuits et des saisons,
avec quel bagage des bonheurs, des fatigues et des brissements
l'homme érigerait sa maison contre l'air?
 la tombée du jour avec arcane sceau
aimait la danse inimitable des flammes,
la lueur silencieuse de la cendre?
Quelle est l’idiome des étoiles, des nuages, des joncs, des racines ...
a appris leur chanson?
Les groupes qui ne hispide incertitude
chevauchait son être à l'aube?
Qu'est-ce tournant du chemin
senti l'éperon de l’ennui dans ses entrailles?
Quel noble rejouissance voulait défier la douleur?
Sur le caudal de quelle large rivière
ont glissé les eaux de leur soif?
Et leur coin tranquille? Et leur mémoire vierge?
Pierre après pierre, l'homme, où il était?
Lorsque ses traces?
Où est l'aube de ses premiers pas?
PREGUNTAS
Piedra en la piedra, el hombre, ¿dónde estuvo?
Pablo Neruda
Al conjuro de días y noches y estaciones,
¿con qué bagaje de dichas, fatigas y quebrantos
erigiría el hombre su morada contra el aire?
¿En el arcano sigilo de qué atardecer
amó la danza inimitable de las llamas,
el mudo resplandor de las cenizas?
¿En qué idioma de estrellas, nubes, juncos, raíces...
aprendió su canción?
¿A grupas de qué híspida incertidumbre
cabalgó su ser de madrugada?
¿En qué recodo del sendero
sintió la espuela del hastío en sus entrañas?
¿Con qué noble regocijo quiso retar al dolor?
¿Sobre el caudal de qué ancho río
se deslizaron las aguas de su sed?
¿Y su apacible rincón? ¿Y su memoria virgen?
Piedra en la piedra, el hombre, ¿dónde estuvo?
¿Dónde sus huellas?
¿Dónde el alba de sus primeros pasos?
M. S. LATASA MIRANDA EDAD SIN TIEMPO
ÂGE SANS TEMPS
|
slam |
À COEUR OUVERT
Bien que fondue dans le brouillard
et en appuyant sur le vide de l'horizon
rompisses tes battements contre les murs de la tristesse,
dès le silence plus haûte que la nuit
demanderais encore pourquoi il neige dans les racines,
pourquoi saignent agonies
pourquoi Dieu, pourquoi la marque de son nom
est une éclat clouée dans votre mémoire,
pourquoi comme un poignard t’en blesse
le naufrage de l'ombre
par tant d'innocence ensevelié,
par tant masque inversé
par tant bâillonné de liberté ...
Et à peine une pause
et tremblent les épis du silence
et vous montez une douleur imprenable
à partir de votre origine des ailes et des racines
à votre image de ronces et de lamentations ...
Mais vous n'auriez jamais déserté
de le rêve de la vie.
À cœur ouvert comme un coup de lumière,
vous trouverez un vestige
de grive dans vos vers.
Et à peine un poème, c'est tout vos bagages.
Juste un poème pour mentir
que vous êtes vivant.
A CORAZÓN ABIERTO
Aunque fundida en niebla
y golpeando la oquedad del horizonte
rompieras tus latidos contra muros de tristeza,
desde el silencio más alto que la noche
preguntarías aún por qué nieva en tus raíces,
por qué sangran agonías,
por qué Dios, por qué la huella de su nombre
es una astilla clavada en tu memoria,
por qué como un puñal te hiere
el naufragio de las sombras
por tanta inocencia amortajada,
por tanta máscara invertida,
por tanta amordazada libertad...
Y apenas una pausa
y tiemblan las espigas del silencio,
y te cabalga un dolor inexpugnable
desde tu origen de alas y raíces
hasta tu imagen de zarzas y lamentos...
Pero tú no desertarías nunca
del sueño de la vida.
A corazón abierto, como un disparo de luz,
hallarías un vestigio
de escarcha entre tus versos.
Y apenas un poema es todo tu equipaje.
Tan sólo un poema para mentir
que estás viviendo.
RÉVEIL DANS LA DISTANCE
Dans mon corps me faisait mal
une douleur vivant ou la douleur songé
Luis Cernuda
Avec quelle fureur de la foudre a brûlé
votre sommeil à l'aube!
Il a été l'âme de réveiller un linceul
d'angoisse en battant
fièvreux dans le lointain.
Et votre être enchaînés dans des nausées
grandit, grandit inexpugnable une douleur organique.
Ancrée dans la douleur - tant automne et Octobre
tant fériés les jours, cependant-,
quelqu'un peuplé votre front de caresses
tandis que l'urgence des mains
injecté dans le flux amer de votre sang
une trève de calme,
un souffle fugace de résonances.
DESPERTAR EN LA DISTANCIA
En mi cuerpo dolía
un dolor vivo o un dolor soñado.
Luis Cernuda
¡Con qué furia de relámpagos ardía
tu sueño al alba!
Era tu alma al despertar un sudario
de angustia latiendo
febril en la distancia.
Y encadenado tu ser a la náusea
crecía y crecía inexpugnable un dolor orgánico.
Sumida en el dolor – tan otoño y octubre,
tan festivos los días, sin embargo- ,
alguien pobló tu frente de caricias,
al tiempo que la urgencia de unas manos
inyectaban en el cauce de tu sangre
una brizna de sosiego,
un efímero hálito de resonancias.
SI JE REVINSSE ...
Si je revinsse ... Et la nuit sur vos rivages,
en cachetant les volets des rêves,
peut-être je pourrais comprendre
l'écart entre deux pauses
de le silence qui vous habite. Ou peut-être
la densité de brumes, de cendres et de distances
sans sentes ou des rails, sans bagage de lumière.
Et rappelez-vous, oui. Et souvenez peut-être
celle silencieuse douleur-là des joncs dorés
perdus dans le brouillard.
Si je revinsse, peut-être.
SI VOLVIERA...
Si volviera... Y la noche en tus orillas,
sellando los postigos de los sueños,
tal vez podría comprender
el vacío entre dos pausas
del silencio que te habita. O tal vez
la densidad de brumas, cenizas y distancias
sin sendas ni raíles, sin equipaje de luz.
Y recordar, sí. Y recordar tal vez
aquel dolor callado de los juncos dorados
perdidos en la niebla.
Si yo volviera, tal vez.
VISAGES / SEMBLANTES
AVRIL PLEURANT PRINTEMPS
Avril est pleurant encore
Ángel Urrutia
Qu'est-ce puits de ténèbres
arraché leurs racines si en elles croissaient des matins
et des enfants, et des chansons, si ont peint étoiles
et des oiseaux et des poissons et des belles
images où le soleil se lève?
Mais comprenez: ne fut pas suffisant pour ses yeux
l'aube claire des épis.
Et du sang la terre a clamé sur les mains.
Et a eux on n’a pas pardonné le soufre ou la poudre
ni le feu. La nuit n'a pas pardonné à eux. Non plus
de l'air.
En vertu de la mort fouet leurs voix s'éteignirent.
Mais en avril ont pleuré printemps.
ABRIL LLORANDO PRIMAVERAS
Abril está llorando todavía.
Ángel Urrutia
¿Qué pozo de penumbra
arrebató sus raíces si crecían mañanas
y niños y canciones, si pintaban estrellas
y pájaros y peces y láminas hermosas
donde asomaba el sol?
Pero sabed: no bastó para sus ojos
el claro amanecer de las espigas.
Y sangre clamó la tierra en sus manos.
Y no les indultó el azufre, ni la pólvora
ni el fuego. No les indultó la noche. Tampoco
el aire.
Bajo tralla de muerte se apagaron sus voces.
Pero en abril lloraron primaveras.
MÉMORANDUM
Et s’il s’elevé à l'abîme,
se plongé dans le ciel.
Vicente Aleixandre
I
Il est né avec l'illusion dechué
autour de l'arrière,
sous l’étonnement d'arcs et de clés de voûte
qui montrent les seuils.
Il a été le berceau un croissant
battement d’agonies
où attacher son être
peuplant les abîmes de son sang.
Et il a augmenté
anachroniquement: ankylosé
dans la mémoire d'événements d'autres,
perforant la genèse de l’angoisse
perpétuant les flux de le silence.
Et condamné à vivre
sa vie a été une reclame de millenaires
rossée des sarcasmes
une vérité blessante
en saignant ses entrailles.
II
Grimpeur d’ombres. Pionnier de l'abîme.
Personne n'a vu que dans tes yeux
étincelaient la plus abjecte misère
ou comment votre sourire était une grimace amère.
On n’a pas apercevu
dans vos mains des projections nues
sillonnent un ciel de brisements infinies.
Personne. Personne ne se souvient déjà
que vous étiez terre, pluie, silence
ou latente solitude.
Seulement le crépuscule du soir
illumine l’arc gris de votre mémoire.
Et se lève dans l'ombre
un murmure d’ oublis scellé d’absences.
MEMORÁNDUM
Y si ascendió al abismo,
se despeñó a los cielos.
Vicente Aleixandre
I
Nació con la ilusión caída
curvándole la espalda,
bajo el asombro de arcos y dovelas
que muestran los umbrales.
Fue su cuna un creciente
aleteo de agonías
donde amarrar su ser
poblando los abismos de su sangre.
Y creció
anacrónicamente: anquilosado
en la memoria de otros aconteceres,
horadando génesis de angustia,
perpetuando flujos de silencio.
Y sentenciado a vivir
fue su vida un reclamo de milenios
vapuleado de sarcasmos,
una verdad hiriente
desangrando su entraña.
II
Escalador de sombras. Pionero del abismo.
Nadie vio que en tu mirada
centelleaba más abyecta la miseria
ni cómo tu sonrisa era un rictus amargo.
No advirtieron en tus manos
desnudas proyecciones
surcando un cielo de quebrantos infinitos.
Nadie. Nadie recuerda ya
que fuiste tierra, lluvia, silencio
o latente soledad.
Tan sólo el crepúsculo de la tarde
ilumina el arco gris de tu memoria.
Y se alza entre las sombras
un susurro de olvidos sellado de ausencias.
IL FAIT FROID, GRAND-PÈRE
Solitaire, à la frontière de la vieillese,
-échouement en mer d’hiver- regardant arrière
que loin, comme de lontain sa printemps!
Son cœur dort déjà.
Il dort au Nord de l'attente. Sommeil;
tandis que le cadran du temps
bat tenace le profonde rythme de sa tristesse.
Il fait froid, grand-père.
Et les ailes où nichent tes espoirs
aujourd'hui n’arrivent pas. (Il est tard et il fait froid)
Il est tard et il fait froid
Et tremble votre esprit,
votre esprit tremble transi sous un océan
d’absences ... Et il est trop tard ... Et il fait froid.
Tournez, grand-père, la route
de l’attente parce que de votre petit coin
-mer d'hiver et tristesse- estompent la peau,
la peau, grand-père, de votre existence.
HACE FRÍO, ABUELO
Solitario, en la frontera de la senectud,
-varado en mar de invierno- mirando atrás
¡qué lejos, qué lejos su primavera!
Duerme ya su corazón.
Duerme al norte de su espera. Duerme;
mientras la esfera del tiempo
tenaz golpea el hondo latir de su tristeza.
Hace frío, abuelo.
Y las alas donde anida tu esperanza
hoy no llegan. (Es ya tarde y hace frío)
Es ya tarde y hace frío.
Y tiembla tu espíritu,
tiembla tu espíritu aterido bajo un océano
de ausencias... Y es ya tarde... Y hace frío.
Tuerce, abuelo, la ruta
de tu espera porque desde tu rincón
-mar de invierno y tristeza- desdibujan la piel,
la piel, abuelo, de tu existencia.
ÂGE SANS TEMPS / EDAD SIN TIEMPO
ÂGE SANS TEMPS
Perdue parmi le gens,
flagellée par l’hâte ;
attelée au dérangement, pluriel,
de ces jours de gris et de cartables.
En augmentat la nostalgie des rivières et des paysages;
des noms, des villes, des paroles oubliés ...
Dès l'âge sans temps
-sans mémoire de temps ou de demain-,
en tourbillon et agitation d'ombres
tombent les pas.
Et tu dirais l'âme comme une soir de pluie.
EDAD SIN TIEMPO
Perdida entre la gente,
azotada por la prisa;
uncida al desconcierto, plural,
de esos días de gris y cartapacios.
Creciente la añoranza de ríos y paisajes;
nombres, ciudades, palabras olvidadas...
Desde la edad sin tiempo
-sin memoria de tiempo ni mañana-,
en vorágine y tráfago de sombras
caen los pasos.
Y dirías el alma como un atardecer de lluvia.
JEU ET VARIATIONS SUR
L’ÂGE SANS TEMPS
I
Et en pénombre de voix et vers hautes
-défriché la face de la terre-
si explorant les profondeurs de ses entrailles
découvrais, à un vol de raison,
traces de sang imprimés,
strates de silence fossilisés,
galets de livides arguties,
pourris et nuisibles vanités,
austères et endémiques solitudes
et cachés et amers folies ...
Avec quel extrême rigueur éleverais la voix
en demandant les abîmes où la concavité de la paix,
où la brèche de l'harmonie,
où la corniche d'illusions,
où la lueur tellurique
où l’atavique battemment de matière invulnérable?
Où?
JUEGO Y VARIACIONES SOBRE
LA EDAD SIN TIEMPO
I
Y en penumbra de voces y versos altos
-roturada la faz de la tierra-
si explorando en la hondura de su entraña
descubrieras, a un vuelo de razón,
huellas de sangre impresa,
estratos de silencio fosilizado
y guijarros de lívidas argucias,
putrefactas y maltrechas vanidades,
austeras y endémicas soledades
y ocultos y amargos desatinos...
¿Con qué extremado rigor alzarías tu voz
preguntando a los abismos dónde el cuenco de paz,
dónde la brecha de armonía,
dónde la cornisa de ilusiones,
dónde el telúrico resplandor,
dónde el atávico latido de materia invulnerable?
¿Dónde?
II
Et si une avalanche de soubresauts
vous vous engagez au rythme serpent
de ceux qui entourent les jour
les voix,
les interludes de lumière
et tout l'air.
Et à coups de dents avec rage
-comme mastins de la haine- éclosent dans ses gueules
l’épinière conscience subtile.
Qu'est-ce alors de la couleur
et la parole? Qu’est-ce que de la liberté?
II
Y si una ráfaga de sobresaltos
te engranara al sierpe ritmo
de quienes cercan los días,
las voces,
los interludios de luz
y todo el aire.
Y a dentelladas de ira
-como mastines de odio- revientan en sus fauces
la médula sutil de la conciencia.
¿Qué entonces del color
y la palabra? ¿Qué de la libertad?
III
Lèvez-vous.
No plus fiel de chaînons
éloignant la lueur des prémises
qui glossent syllogismes à l’abri
dans ces nettes matins de semences et bleu.
Rébellez-vous.
Secouez le froid et gris du dépouillement.
Épurez le vol des
oiseaux qui nichent dans votre sentier.
Affirmez- vous sur la joie de la flamme
ou rhapsodie de lumière
qui éclate au réveil.
Éclaire l’inquietude tout seul avec le vent
loin du livide source de la tristesse.
III
Álzate.
No más hiel de eslabones
ahuyentando el fulgor de las premisas
que glosan silogismos al socaire
de esas limpias mañanas de semillas y azul.
Rebélate.
Sacude el frío y gris de los despojos.
Apura el vuelo de
los pájaros que anidan en tu senda.
Afírmate en el gozo de la llama
o en rapsodia de luz
que irrumpe al despertar.
Clarea la inquietud a solas con el viento,
lejos del lívido hontanar de la tristeza.
SEULE AVEC LE VENT
Laissez-moi. Laissez-moi seul avec le vent.
Personne, personne ne juge mon égarement.
Je ne vais pas perdue dans la memorie du temps,
sans bagages, n’est pas la tristesse
qui couvre ma conscience.
Ni derrière de la flamme de brouillard
je proclame ma indigence à la parole.
Non,n’est pas ouvrage d'angoisse ma vérité.
Comprenez.
Comprenez que retournent les coursiers de la brise,
ceux qui ont encouragé mon allure,
laissant ses éperons dans le fond de mon cours.
Et dans la rivière de mes veines, aujourd'hui
sourire l'horizon de mon sang.
A SOLAS CON EL VIENTO
Dejadme. Dejadme a solas con el viento.
Que nadie, que nadie juzgue mi extravío.
No voy perdida en a memoria de los tiempos,
sin equipaje, ni es la tristeza quien
arropa mi conciencia.
Ni oculta tras la llama de la niebla
proclamo mi indigencia en la palabra.
No; no es engendro de angustia mi verdad.
Entendedlo.
Entended que regresan corceles de la brisa,
aquellos que alentaron mi andadura,
dejando sus espuelas en la hondura de mi cauce.
Y en el río de mis venas, hoy
sonríe el horizonte de mi sangre.
TROUVAILLE
Il est l’arcane arrivée au nouveau jour.
Aureliano García Tello
À l' arcane arrivée du nouveau jour je trouve une voix:
Avec avidité de lumière,
veut toucher la roche vive
adjacent à les linteaux d'une autre aurore.
Et elle peut sentir la plainte cristallin de le ruisseau,
le silence bercé par le fleuve
la terre ennoblie de récoltes
ou la nuit comme accord propre.
Et laisse sa fenêtre ouverte à les étoiles.
HALLAZGO
Es el arcano arribo al nuevo día.
Aureliano García Tello
En el arcano arribo al nuevo día hallo una voz:
Con avidez de lumbre,
quiere tocar la piedra viva
contigua a los dinteles de otra aurora.
Y puede sentir la cristalina queja del arroyo,
el silencio arrullado por el río,
la tierra ennoblecida de cosechas
o la noche como un acorde limpio.
Y deja su ventana abierta a las estrellas.
APRÈS LA STÈLE D’ AUTRE AURORE
Tandis ma voix encourage un souffle d'espoir
je veux dire la nuit, comme un accord propre.
Et laisse ma fenêtre ouverte à les étoiles.
Sans peur aux chiens qui hurlaient à l'aube,
je libérarai les ombres que à mon âme ont enchaîné.
Et retorunarai
pour faufiler le rêve
que j’ai laissé oublié à l'autre
côté de la rive.
TRAS LA ESTELA DE OTRA AURORA
Mientras mi voz aliente un vaho de esperanza,
quiero decir la noche como un acorde limpio.
Y dejo mi ventana abierta a las estrellas.
Sin miedo a los mastines que aullaron en el alba,
libertaré las sombras que a mi alma encadenaron.
Y volveré
para hilvanar el sueño
que yo dejé olvidado al otro
lado de la orilla.
À CÔTÉ DE CETTE RIVAGE
Le vent se lève ... Il faut tenter de vivre!
Paul Valéry
À côté de cette rivage
où les étoiles
versent sa lumière
sur la poussière des siècles,
où les eaux de pluie au tomber
arrose la mémoire de l'oubli
où les jours et les heures
acquérient une nouvelle
dimension déprovue d’artifices.
À côté de cette rivage
me trouveras.
Vous trouverez mon être
tendu au le silence de l'aurore
poussant
la lumière de l'aube,
prêt à commencer la cinglage
par le cours oú coule l’espoir.
Et laisserai qu’une fleuve de métaphores
se souvient de ma jeunesse.
Et sourire
lorsque le profil du vent
releve le vol bleu de mes colombes.
Et projetterai ma lumière sur votre ombre
quand toi -compagnon que connais
la certe incertitude de mes pas-
plonges dans l’abîsme de mon âme
cherchant dans mes battements
pas plus que le pur hasard d'un seul vers,
nous résume pleins, et déjà retournés à l'origine,
où l'être dans l'eau, air, terre et feu libres.
A côté de cette rivage sera mon aube.
AL LADO DE ESTA ORILLA
Le vent se lève…Il faut tenter de vivre !
Paul Valéry
Al lado de esta orilla
donde las estrellas
vierten su luz
sobre el polvo de los siglos,
donde la lluvia riega
la memoria del olvido,
donde días y horas
adquieren una nueva
dimensión desprovista de artificios.
Al lado de esta orilla
me encontrarás.
Encontrarás mi ser
tendido en el silencio de la aurora
pulsando
la claridad del alba,
dispuesto a iniciar la singladura
por el cauce donde fluye la esperanza.
Y dejaré que un río de metáforas
recuerde mi juventud.
Y sonreiré
cuando el perfil del viento
realce el vuelo azul de mis palomas.
Y proyectaré mi luz sobre tu sombra
cuando tú –compañero de que intuyes
la cierta incertidumbre de mis pasos-
hurgues en el abismo de mi alma
buscando en mis latidos
no más que el puro azar de un solo verso,
que nos resuma plenos, ya vueltos al origen,
donde ser en agua, en aire, en tierra y fuego libres.
Al lado de esta orilla será mi amanecer.
INDEX
FRAGMENTS D'INTERIEUR ET SILENCE
-Je suis
-Jours sans trace
-Éclairage
-Discernement
-Pour un sentier plus de lumière
-Sur les cercles de la mémoire
-Affirmations
-Sur le sable
-Lignes pour le retrouvaille
-Sente intérieur
-Sur les vestiges qui menacent à la dérive
-Interrogations
-Poème introductoire au chant “Les ruines du monastère”
-Questions
-À coeur ouvert
-Réveil dans la distance
-Si je revinsse
VISAGE
-Avril pleurant printemps
-Mémorandum (I, II)
-Il fait froid, grand-père
ÂGE SANS TEMPS
-Âge sans temps
-Jeu et des variations de l'âge sans temps (I, II, III)
-Seule avec le vent
-Trouvaille
-Après la stèle d’autre aurore
-À côté de cette rivage
ÍNDICE
RETAZOS DE INTERIOR
-Soy
-Días sin huella
-Alumbramiento
-Discernimiento
-Por un sendero más luz
-Sobre los cercos de la memoria
-Afirmaciones
-Sobre la arena
-Líneas para el reencuentro
-Senda interior
-Sobre vestigios que asoman a la deriva
-Interrogaciones
-Poema introductorio al cántico Las ruinas del monasterio
-Preguntas
-A corazón abierto
-Despertar en la distancia
-Si volviera
SEMBLANTES
-Abril llorando primaveras
-Memorandum (I, II)
-Hace frío, abuelo
EDAD SIN TIEMPO
-Edad sin tiempo
-Juego y variaciones sobre la edad sin tiempo (I, II, III)
-A solas con el viento
-Hallazgo
-Tras la estela de otra aurora
-Al lado de esta orilla