lunes, 10 de octubre de 2011

ÂGE SANS TEMPS - EDAD SIN TIEMPO de M. S. Latasa Miranda















FRAGMENTS  D'INTERIEUR ET SILENCE                                      

 RETAZOS DE INTERIOR                                                    
                                                                                                                       
  JE SUIS                                                                                                       

 Parce que je suis essence  transcendée                                      
 d’un autre rêve,
 j’ ai incendie les ombres
 avec mon chant
 et ont brûlé les silences.

  SOY


Porque soy esencia trascendida
de otro sueño,
yo incendié las sombras
con mi canto
y ardieron los silencios.


   JOURS SANS TRACE


  Un à un nommer les pas,
  le vol dédidé des heures .


Et  ne savoir pas
de quelle manière, dans quel endroit de l'arbre
ou lorsque les nues touches
des jours sans laisser de trace.

DÍAS SIN HUELLA


Uno a uno decir los pasos,
el vuelo decidido de las horas.
Y no saber
de qué manera, en qué lugar el árbol
ni dónde las desnudas pinceladas
de los días sin huella.
 
ÉCLAIRAGE


Dissociée au réflexe des saules,
ivre des ombres brûlées, tu arrives éveillé.
Et comme  hybrides d’amour et d’incertitude sentes
la gestation  de signes
naviguent la blancheur de la nuit, quelque chose
qui rêve  devenir un poème.

Ne niez pas leur rêve ou brises  leur espoir.
Ne permetez pas  que dans leur coeur niche l’angoisse.
Laissez faire. Comme ça.
Laissez qui soit son image le vive élan de l'arbre
enracinée dans le chemin de votres jours.
Et écoutez. Attendez entier leur appel
à partir du sa sève sang,
dès leur sang flamme.

Au cours de leurs battiments demande déjà
qui est l'homme
qui vous êtes
pourquoi commencent à tremble ses branches.
                                                                                     Pourquoi?

ALUMBRAMIENTO


Disociada en el reflejo de los sauces,
ebria de sombras incendiadas, llegas insomne.
Y como híbridas de amor e incertidumbre sientes
la gestación de signos
surcando la blancura de la noche, algo
que sueña ser poema.

No le niegues su sueño ni quiebres su esperanza.
No permitas que en su corazón anide angustia.
Déjalo ser. Así.
Deja que sea su imagen el vivo impulso del árbol
arraigado en el sendero de tus días.
Y escucha. Atiende entera su llamada
desde su savia sangre,
desde su sangre llama.

Al curso de sus latidos pregunta ya
quién es el hombre,
quién eres tú,
por qué comienzan a temblar sus ramas.

                        ¿Por qué?


 DISCERNEMENT


  L'homme, temps enclos par leurs traces,
  approchant à l'habitude de vivre,
  est pure contradiction.

  Et moi, quotidienne tâche,
  interrogation croissant ouverte à l'infini
  minime  chant je suis.

  Tes branches, moignon de rêves transis,
  tremblent quand l'air devient en feu
  ta libre essence.

  Mais ne vous arrêtez pas. Nous devons continuer
  croissant nous dans ce
  pluie de silences.


DISCERNIMIENTO


El hombre, tiempo cercado por sus huellas
abocado a la costumbre de vivir,
es pura contradicción.

Y yo, cotidiano quehacer,
creciente interrogante abierto al infinito,
mínimo canto soy.

Tus ramas, muñón de sueños ateridos,
tiemblan cuando el aire torna fuego
tu libre esencia.

Pero no te detengas. Debemos seguir
creciéndonos en esta
lluvia de silencios.


  POUR UN SENTIER PLUS DE LUMIÈRE


  Parce qu'il y aura  un sentier plus de lumière.
  Depuis la liberté de nos pas,
  émergera l’azur

                                    par les confins.

   
  Je vous laisserai mon écharpe
  -blanc de lignes et de joie-
  Et dans la mémoire humide  de l'air,
  j’assisterai à la pleine
  instant de la pluie ou les rivières
  qui ont de la soif  et pleurent
                                                      distance.
 
POR UN SENDERO MÁS LUZ


Porque habrá un sendero más luz.
Desde la libertad de nuestros pasos
emergerá el azul
                         por los confines.


Yo os dejaré mi bufanda
-blanca de versos y alegría-
Y en la memoria húmeda del aire,
asistiré al pleno
instante de la lluvia o de los ríos
que tienen se y lloran
                    distancia.


SUR LES CERCLES DE LA MÉMOIRE


  Et peu importe que hier
  c'était l'hiver et à distance
  ou avait dans mes cahiers
  cent oiseaux de vent.
  Rien importe si égalmente
  internée dans l'esquisse de la nuit,
  des ailes dès mon nid des ailes et  d’absences,
  révèlais le silence
  qui bâillonne la voix
  de l'âme.

  Ou à contre - fugue de lumière
  dans la chimèredu verbe clair ,
  s’agitait excitée la parole
  navigant mon être, du fond,
  laissant mes artères
  l’impavide battement d’ails, la présence impondérable
  d’une espérance fugace.

  Clairement aujourd'hui,
  à nouveau toutes les rivières  rêvent.


SOBRE LOS CERCOS DE LA MEMORIA


Y no importa que ayer
fuera invierno y distancia
o que hubiera en mis cuadernos
cien pájaros de viento.
Nada importa si también,
adentrada en el bosquejo de la noche,
desde mi nido de alas y de ausencias,
desvelara el silencio
que amordaza la voz
del alma.

O a contrafuga de luz,
en la quimera del verbo claro,
se agitara enardecida la palabra
navegando mi ser desde la hondura,
dejando en mis arterias
el impávido aleteo, la presencia imponderable
de una esperanza fugitiva.

Nítidamente hoy
vuelven a soñar todos los ríos.

   AFFIRMATIONS


  Et une autre fois te convoque
                                              l’étonnemment
 dans ce bon matin de Septembre
 tandis que le vent
 frappe les vitrails et le temps glisse
 par la tapisserie informe de choses.

Sous un voile inévitable d 'apparence,
tout proclame leur propre rythme intérieur.

Et pensez à la certitude d'une regarde propre
ou le désir généreux
            de la main ouverte,
-Vives extensions  d'un geste sans fin-
à travers des silons qui forment la mémoire.

Soyez la joie de vivre.


AFIRMACIONES


Otra vez te convoca
            el asombro
en esta madrugada de Septiembre
mientras el viento
golpea los cristales y el tiempo se desliza
por el tapiz informe de las cosas.

Bajo un velo insoslayable de apariencia,
todo proclama su propio ritmo interior.

Y piensas en la certidumbre de una mirada limpia
o el generoso afán
                          de la mano abierta,
-vivas prolongaciones de un gesto interminable-
a través de los surcos que conforman la memoria.

Tuya la dicha de vivir.


 SUR LE SABLE

Pour être terre et l'air
tu achemines tes pas vers la mer.

Et ainsi comme apprenant à regarder de Ponent,
comme apprenant à se sentir,
corps à corps rament liberté.

La mer et vous.
Vous et la mer.

SOBRE LA ARENA

Para ser tierra y aire
encaminas tus pasos hacia el mar.

Así como aprendiendo a mirar desde Poniente,
como aprendiendo a sentir,
cuerpo a cuerpo remando libertad.

El mar y tú.
Tú y el mar.


LIGNES POUR LE RETROUVAILLES


N'essayons pas de la nuit au-delà de ses limites.
Essayez-nous l'air, l'après-midi,
la certitude d'être.

Et vous serez pour toujours.
Et vous serez comme un fleuve de lumière ouvert dans ma mémoire.

LÍNEAS PARA EL REEENCUENTRO


No intentemos la noche más allá de sus límites.
Procuremos el aire, la tarde,
la certidumbre de ser.

Y tú serás por siempre.
Y tú serás como un río de luz abierto en mi memoria.


SENT INTERIEUR


Décline le mirage. Êlevez l’ étonnement.
Trouvez-moi impunie au découragement  loin
des écueils imprégnés de tristesse.
Libre, après
le visage estompé
des traces qui sont effacées.

Avec les yeux ouverts à midi intense
je marcherai
sur le ficelle de signes que amalgame
               la mémoire:
irrénoncé sente
                   intérieur
    et mélodie
                   de pas  oubliés.
   Pas qui ont été lumière.
                                                   Pas.

 SENDA INTERIOR   


Decline el espejismo. Asciéndame el asombro.
Hálleme impune al desaliento, lejos
de los escollos impregnados de tristeza.
Libre, tras
la faz desdibujada
de las huellas que se borran.

Con los ojos abiertos al mediodía intenso,
caminaré
sobre el cordel de signos que amalgama
               la memoria:
Irrenunciable senda
            interior
y melodía
        de pasos olvidados.
Pasos que fueron luz.
                Pasos.



 SUR DE VESTIGES QUI MENACENT À LA DÉRIVE


 Un pas  plus.

  Conceptualisant la soif.
  Sur de vestiges qui menacent à la dérive
  d’une mer  sans nom,
  qui a brisé son verre sur le plancher
  et en sirotant aurores
  entre épis de brume et rouge grive,
  apprit l’idiome des pauvres cruches,
  la  belle chanson de l’eau
  dans les petits trous laissées par la pluie?

  Qui on aventuré son être au-delà la nuit?
  Qui a fait de l'amour  sa rébellion?

SOBRE VESTIGIOS QUE ASOMAN A LA DERIVA

Un paso más.
Conceptuando la sed.
Sobre vestigios que asoman a la deriva
de un mar sin nombre,
¿quién estrelló su copa contra el suelo
y sorbiendo amaneceres,
entre espigas de niebla y roja escarcha,
aprendió el idioma de los humildes cántaros,
la hermosa canción del agua
en los hoyuelos dejados por la lluvia?

¿Quién aventuró su ser más allá de la noche?
¿Quién hizo del amor su rebeldía?

 INTERROGATIONS

 Dans quelles rivages de l'aube sans tache
 reviendrai les yeux
 pour rêver avant-derniers chansons;
 si à partir de ton être, si profondément
 arrivais comme une
                         aurore cassée
 et la parole perdait sa densité
 et les ailes devenaient des aiguillons?
 
 Avec quelle  âcreté d’ombres serait votre langue
 si pour tout horizon
 se soulevez un chapelet de vers
 et à fouets de loi et  d'ordre
 été exécuté à l'aube géleant de la haine  le coeur
 des épis?

 Et si  vide la source de l'harmonie
 à quelle  pénombre regarder?

  INTERROGACIONES

¿A orillas de qué amanecer sin mancha
volverías los ojos,
para soñar penúltimas canciones;
si desde tu ser, tan hondamente,
llegaras como una
            aurora destrozada
y la palabra perdiera su densidad
y las alas se tornaran aguijones?


¿Con qué acritud de sombras sería tu lenguaje,
si a modo de horizonte
te alzaran una sarta de gusanos
y a latigazos de ley y orden
ajusticiaran el alba, escarchando de odio el corazón
de las espigas?

 POÈME  INTRODUCTOIRE AU CHANT
       «Les Ruines du monastère"
    
                                                                Ce qui importe, c'est l'homme
                                                                avec sa flamme tremblante de sang
                                                                et la force prométhéique dans les entrailles
                                                                pour crier à nouveau les étoiles
                                                                avec une nouvelle douleur et un cri de nouveau ...
                         
                                                                                                                León Felipe
 
  Voulant attraper le vent par la crinière,
 qui oserait
 rêver la mélodie des pas oubliés?

 Homme,  pierre et chemin.
 Homme, temps et  conscience.

 Longue allure ...
 Profonde clameur ...

 Oh furtive clairté insaisissable au tact des jours!
 Brisez.
           Éclate.
                                         Ruge dans la tempête.

 Brisez les chaînes de l'esclavage.
 Libérez la fatigue de ses mains.
 Et nous montrent l'homme
 face à face de lui-même ,
 avec sa flamme tremblante de sang
 et la force prométhéique dans les entrailles
 pour crier à nouveau les étoiles
 avec une nouvelle douleur et un cri de nouveau.

 
 Et la nuit propice à la mémoire,
 devant de murs de l'obscurité et le silence,
 soit élevé le rocher vif desous  des pierres
 et tout devienne à l'être. Retourne à son être et  chante.


 Chantent en liberté  les voix ascétiques
 que en cadence d'accords ont invoqué la lumière.
 Ils invoquaient l'air
 et ont affirmé  ses traces comme  vies tranquilles:
 Les esprits et les mains labourieses
marchant lentement vers le centre des heures.
 Homme, pierre et  chemin...
 Homme, temps et  conscience ...

 ... Longue allure.
 ...Profond clameur.

 Oh furtive clairté!
 Soit élevé le rocher vif desous des pierres.
 Et tout devienne à l’être. Retourne  à son être. Et chante.



POEMA INTRODUCTORIO AL CÁNTICO
“LAS RUÍNAS DEL MONASTERIO”


                                                                               Lo que importa es el hombre
                                                                               con su temblor de llama de sangre
                                                                               y su fuerza prometeica en las entrañas
                                                                               para gritar nuevamente a las estrellas
                                                                               con un nuevo dolor y un grito nuevo...
                          
Queriendo asir el viento por las crines,                                     León Felipe
¿quién osaría
soñar la melodía de los pasos olvidados?

Hombre, piedra y camino.
Hombre, tiempo y conciencia.

Larga andadura...
Hondo clamor...

¡Oh furtiva claridad inasible al tacto de los días!
Rómpete.
        Estalla.
                Ruge en la tormenta.


Quiebra las cadenas del esclavo.
Libera la fatiga de sus manos.
Y muéstranos al hombre
cara a cara de sí mismo,
con su temblor de llama de sangre
y su fuerza prometeica en las entrañas
para gritar nuevamente a las estrellas
con un nuevo dolor y un grito nuevo.


Y en la noche propicia a la memoria,
frente a muros de sombra y de silencio,
álcese la piedra viva debajo de las piedras
y todo vuelva a ser. Vuelva a su ser y cante.


Canten en libertad las ascéticas voces
que en cadencia de acordes invocaron la luz.
Invocaron el aire
y afirmaron sus pasos como vidas calladas:
Mentes. Mentes y manos laboriosas
caminando despacio hacia el centro de las horas.
Hombre, piedra y camino...
Hombre, tiempo y conciencia...

...Larga andadura.
...Hondo clamor.

¡Oh furtiva claridad!
Álcese la piedra viva debajo de las piedras.
Y todo vuelva a ser. Vuelva a su ser. Y cante.

QUESTIONS

                                              Pierre après pierre, l'homme, où il était?

                                                                                           Pablo Neruda

 Au conjuration des jours et des nuits et des saisons,
 avec quel bagage des bonheurs, des fatigues et des brissements
 l'homme érigerait sa maison contre l'air?

 Â la tombée du jour avec arcane sceau
 aimait la danse inimitable des flammes,
 la lueur silencieuse de la cendre?

 Quelle est l’idiome des étoiles, des nuages, des joncs, des racines ...
 a appris leur chanson?

 Les groupes qui ne hispide incertitude
 chevauchait son être à l'aube?

 Qu'est-ce tournant du chemin
 senti l'éperon de l’ennui dans ses entrailles?

 Quel noble rejouissance voulait défier la douleur?

 Sur le caudal de quelle large  rivière
 ont glissé  les eaux de leur soif?

 Et leur coin tranquille? Et leur mémoire vierge?

 Pierre après pierre, l'homme, où il était?
 Lorsque ses traces?
 Où est l'aube de ses premiers pas?

  PREGUNTAS

                                               Piedra en la piedra, el hombre, ¿dónde estuvo?

                                                                                                  Pablo Neruda

Al conjuro de días y noches y estaciones,
¿con qué bagaje de dichas, fatigas y quebrantos
erigiría el hombre su morada contra el aire?

¿En el arcano sigilo de qué atardecer
amó la danza inimitable de las llamas,
el mudo resplandor de las cenizas?

¿En qué idioma de estrellas, nubes, juncos, raíces...
aprendió su canción?

¿A grupas de qué híspida incertidumbre
cabalgó su ser de madrugada?

¿En qué recodo del sendero
sintió la espuela del hastío en sus entrañas?

¿Con qué noble regocijo quiso retar al dolor?

¿Sobre el caudal de qué ancho río
se deslizaron las aguas de su sed?

¿Y su apacible rincón? ¿Y su memoria virgen?

Piedra en la piedra, el hombre, ¿dónde estuvo?
¿Dónde sus huellas?
¿Dónde el alba de sus primeros pasos?



                                                                                                                        M. S. LATASA MIRANDA                                                                                                                               EDAD SIN TIEMPO
                                                                                                                         ÂGE  SANS  TEMPS
slam
À COEUR OUVERT                                                                             
                                 
 
 Bien que fondue dans le brouillard
 et en appuyant sur le vide de l'horizon
 rompisses tes battements  contre les murs de la tristesse,
 dès le silence plus haûte que la nuit
 demanderais encore pourquoi il neige dans les racines,
 pourquoi saignent agonies
 pourquoi Dieu, pourquoi la marque de son nom
 est une éclat clouée dans votre mémoire,
 pourquoi  comme un poignard t’en blesse
 le naufrage de l'ombre
 par tant d'innocence ensevelié,
 par tant masque inversé
 par tant bâillonné de liberté ...

 Et à peine une pause
 et tremblent les épis du silence
 et vous montez une douleur imprenable
 à partir de votre origine des ailes et des racines
 à votre image de ronces et de lamentations ...

 Mais vous n'auriez jamais  déserté
 de le rêve de la vie.
 À cœur ouvert comme un coup de lumière,
 vous trouverez un vestige
 de grive dans vos vers.

 Et à peine un poème, c'est tout  vos bagages.
 Juste un poème pour mentir
 que vous êtes vivant.



 
 A CORAZÓN ABIERTO


Aunque fundida en niebla
y golpeando la oquedad del horizonte
rompieras tus latidos contra muros de tristeza,
desde el silencio más alto que la noche
preguntarías aún por qué nieva en tus raíces,
por qué sangran agonías,
por qué Dios, por qué la huella de su nombre
es una astilla clavada en tu memoria,
por qué como un puñal te hiere
el naufragio de las sombras
por tanta inocencia amortajada,
por tanta máscara invertida,
por tanta amordazada libertad...

Y apenas una pausa
y tiemblan las espigas del silencio,
y te cabalga un dolor inexpugnable
desde tu origen de alas y raíces
hasta tu imagen de zarzas y lamentos...

Pero tú no desertarías nunca
del sueño de la vida.
A corazón abierto, como un disparo de luz,
hallarías un vestigio
de escarcha entre tus versos.

Y apenas un poema es todo tu equipaje.
Tan sólo un poema para mentir
que estás viviendo.
 
RÉVEIL DANS LA DISTANCE

                                                                          Dans mon corps me faisait mal
                                                                         une douleur vivant ou la douleur songé


                                                                                                                   Luis Cernuda
      
 Avec quelle fureur de la foudre a brûlé
 votre sommeil à l'aube!
 Il a été l'âme de réveiller un linceul
 d'angoisse  en battant
 fièvreux dans le lointain.
 Et votre être enchaînés dans des nausées
 grandit, grandit inexpugnable  une douleur organique.

 Ancrée dans la douleur - tant automne et Octobre
 tant fériés les jours, cependant-,
 quelqu'un  peuplé votre front de caresses
 tandis que l'urgence des mains
 injecté dans le flux amer  de votre sang
 une trève de calme,
 un souffle fugace de résonances.
 
  DESPERTAR EN LA DISTANCIA

                                                                      En mi cuerpo dolía
                                                                      un dolor vivo o un dolor soñado.

                                                                                     Luis Cernuda
¡Con qué furia de relámpagos ardía
tu sueño al alba!
Era tu alma al despertar un sudario
de angustia latiendo
febril en la distancia.
Y encadenado tu ser a la náusea
crecía y crecía inexpugnable un dolor orgánico.

Sumida en el dolor – tan otoño y octubre,
tan festivos los días, sin embargo- ,
alguien pobló tu frente de caricias,
al tiempo que la urgencia de unas manos
inyectaban en el cauce de tu sangre
una brizna de sosiego,
un efímero hálito de resonancias.


  SI JE REVINSSE ...


 Si je revinsse ... Et la nuit sur vos rivages,
 en cachetant  les volets des rêves,
 peut-être je pourrais comprendre
 l'écart entre deux pauses
 de le silence qui vous habite. Ou peut-être
 la densité de brumes, de cendres et de distances
 sans sentes ou des rails, sans bagage de lumière.

 Et rappelez-vous, oui. Et souvenez peut-être
 celle silencieuse douleur-là  des joncs dorés
 perdus dans le brouillard.

 Si je revinsse, peut-être.
 
 

       

  SI VOLVIERA...


Si volviera... Y la noche en tus orillas,
sellando los postigos de los sueños,
tal vez podría comprender
el vacío entre dos pausas
del silencio que te habita. O tal vez
la densidad de brumas, cenizas y distancias
sin sendas ni raíles, sin equipaje de luz.

Y recordar, sí. Y recordar tal vez
aquel dolor callado de los juncos dorados
perdidos en la niebla.

Si yo volviera, tal vez.


 VISAGES  / SEMBLANTES
 

   AVRIL PLEURANT PRINTEMPS
    
                                                                                Avril est pleurant  encore
                                                                                                   Ángel Urrutia
  
  
 Qu'est-ce puits de ténèbres
 arraché leurs racines si en elles croissaient  des matins
 et des enfants, et des chansons, si ont peint étoiles
 et des oiseaux et des poissons et des belles
 images où le soleil se lève?

 Mais comprenez: ne fut pas suffisant pour ses yeux
 l'aube claire des épis.

 Et du sang la terre a clamé sur les mains.

 Et a eux on n’a pas pardonné le soufre ou  la poudre
 ni le feu.  La nuit  n'a pas pardonné à eux. Non plus
                                                                                     de l'air.

 En vertu de la mort fouet leurs voix s'éteignirent.
 Mais en avril  ont pleuré printemps.


 ABRIL LLORANDO PRIMAVERAS

                                                      Abril está llorando todavía.
                                                                                 Ángel Urrutia

¿Qué pozo de penumbra
arrebató sus raíces si crecían mañanas
y niños y canciones, si pintaban estrellas
y pájaros y peces y láminas hermosas
donde asomaba el sol?

Pero sabed: no bastó para sus ojos
el claro amanecer de las espigas.

Y sangre clamó la tierra en sus manos.

Y no les indultó el azufre, ni la pólvora
ni el fuego. No les indultó la noche. Tampoco
                                                                     el aire.

Bajo tralla de muerte se apagaron sus voces.
Pero en abril lloraron primaveras.


  MÉMORANDUM

                                                                             Et s’il s’elevé à l'abîme,
                                                                             se plongé dans le ciel.


                                                                                        Vicente Aleixandre

 I


 Il est né avec l'illusion dechué
 autour de l'arrière,
 sous l’étonnement  d'arcs et de clés de voûte
 qui montrent les seuils.

 Il a été le berceau un croissant
 battement d’agonies
 où attacher son être
 peuplant les abîmes de son sang.
 
 Et il a augmenté
 anachroniquement: ankylosé
 dans la mémoire d'événements d'autres,
 perforant la genèse de l’angoisse
 perpétuant les flux de le silence.

 Et condamné à vivre
 sa vie a été une reclame de millenaires
 rossée des sarcasmes
 une vérité blessante
 en saignant ses entrailles.

II

 Grimpeur d’ombres. Pionnier de l'abîme.
 Personne n'a vu que dans tes yeux
 étincelaient la plus abjecte misère
 ou comment votre sourire était une grimace amère.

 On n’a pas apercevu
 dans vos mains des projections nues
 sillonnent un ciel de brisements infinies.

 Personne. Personne ne se souvient déjà
 que vous étiez  terre,  pluie,  silence
 ou latente solitude.
 Seulement le crépuscule du soir
 illumine l’arc gris de votre mémoire.
 Et se lève dans l'ombre
 un murmure d’ oublis  scellé d’absences.
 



 MEMORÁNDUM

                                       Y si ascendió al abismo,
                                        se despeñó a los cielos
.
                                                               Vicente Aleixandre
I

Nació con la ilusión caída
curvándole la espalda,
bajo el asombro de arcos y dovelas
que muestran los umbrales.

Fue su cuna un creciente
aleteo de agonías
donde amarrar su ser
poblando los abismos de su sangre.

Y creció
anacrónicamente: anquilosado
en la memoria de otros aconteceres,
horadando génesis de angustia,
perpetuando flujos de silencio.

Y sentenciado a vivir
fue su vida un reclamo de milenios
vapuleado de sarcasmos,
una verdad hiriente
desangrando su entraña.

 

    II


Escalador de sombras. Pionero del abismo.
Nadie vio que en tu mirada
centelleaba más abyecta la miseria
ni cómo tu sonrisa era un rictus amargo.

No advirtieron en tus manos
desnudas proyecciones
surcando un cielo de quebrantos infinitos.

Nadie. Nadie recuerda ya
que fuiste tierra, lluvia, silencio
o latente soledad.
Tan sólo el crepúsculo de la tarde
ilumina el arco gris de tu memoria.
Y se alza entre las sombras
un susurro de olvidos sellado de ausencias.

  IL FAIT FROID, GRAND-PÈRE

 
 Solitaire, à la frontière de la vieillese,
 -échouement en mer d’hiver-  regardant  arrière
 que loin, comme de lontain sa printemps!

 Son cœur dort déjà.
 Il  dort au Nord de l'attente. Sommeil;
 tandis que le cadran du temps
 bat tenace le profonde rythme de sa tristesse.

 Il fait froid, grand-père.
 Et les ailes où nichent tes espoirs
 aujourd'hui n’arrivent pas. (Il est tard et il fait  froid)
 Il est tard et il fait froid
                                   Et tremble votre esprit,
 votre esprit tremble transi sous un océan
 d’absences ... Et il est trop tard ... Et il fait froid.
 Tournez, grand-père, la route
 de l’attente  parce que de votre petit coin
 -mer d'hiver  et  tristesse- estompent la peau,
 la peau, grand-père, de votre existence.

   HACE FRÍO, ABUELO


Solitario, en la frontera de la senectud,
-varado en mar de invierno- mirando atrás
¡qué lejos, qué lejos su primavera!

Duerme ya su corazón.
Duerme al norte de su espera. Duerme;
mientras la esfera del tiempo
tenaz golpea el hondo latir de su tristeza.

Hace frío, abuelo.
Y las alas donde anida tu esperanza
hoy no llegan. (Es ya tarde y hace frío)
Es ya tarde y hace frío.
            Y tiembla tu espíritu,
tiembla tu espíritu aterido bajo un océano
de ausencias... Y es ya tarde... Y hace frío.
Tuerce, abuelo, la ruta
de tu espera porque desde tu rincón
-mar de invierno y tristeza- desdibujan la piel,
la piel, abuelo, de tu existencia.




  ÂGE SANS TEMPS  / EDAD SIN TIEMPO

  ÂGE SANS TEMPS


 Perdue parmi le gens,
 flagellée par l’hâte ;
 attelée au dérangement, pluriel,
 de ces jours de gris et de cartables.
 En augmentat  la nostalgie des rivières et des paysages;
 des noms, des villes, des paroles oubliés ...

 Dès l'âge sans temps
 -sans mémoire de temps ou de demain-,
 en tourbillon et agitation d'ombres
 tombent les pas.

 Et tu dirais l'âme comme une soir de pluie.

 
  EDAD SIN TIEMPO


Perdida entre la gente,
azotada por la prisa;
uncida al desconcierto, plural,
de esos días de gris y cartapacios.
Creciente la añoranza de ríos y paisajes;
nombres, ciudades, palabras olvidadas...

Desde la edad sin tiempo
-sin memoria de tiempo ni mañana-,
en vorágine y tráfago de sombras
caen los pasos.

Y dirías el alma como un atardecer de lluvia.


JEU ET VARIATIONS SUR
   L’ÂGE SANS TEMPS
 
  I

  Et en  pénombre de voix et  vers hautes
 -défriché la face de la terre-
 si explorant les profondeurs de ses entrailles
 découvrais, à un vol de  raison,
 traces de sang imprimés,
 strates de silence fossilisés,
 galets de livides  arguties,
 pourris et nuisibles vanités,
 austères  et endémiques solitudes
 et cachés et amers folies ...

 Avec quel extrême rigueur éleverais la voix
 en demandant les abîmes où la concavité de la paix,
 où la brèche de l'harmonie,
 où la corniche d'illusions,
 où la lueur tellurique
 où l’atavique battemment de matière invulnérable?
 
     
        Où?
 
  JUEGO Y VARIACIONES SOBRE
       LA EDAD SIN TIEMPO

I


Y en penumbra de voces y versos altos
-roturada la faz de la tierra-
si explorando en la hondura de su entraña
descubrieras, a un vuelo de razón,
huellas de sangre impresa,
estratos de silencio fosilizado
y guijarros de lívidas argucias,
putrefactas y maltrechas vanidades,
austeras y endémicas soledades
y ocultos y amargos desatinos...

¿Con qué extremado rigor alzarías tu voz
preguntando a los abismos dónde el cuenco de paz,
dónde la brecha de armonía,
dónde la cornisa de ilusiones,
dónde el telúrico resplandor,
dónde el atávico latido de materia invulnerable?

         ¿Dónde?



                                         
  II


 Et si une avalanche de soubresauts
 vous vous engagez au rythme serpent
 de ceux qui entourent les jour
         les voix,
                             les interludes de lumière
        et tout l'air.

 Et à coups de dents avec rage
 -comme mastins de la haine- éclosent dans ses gueules
 l’épinière conscience subtile.


 Qu'est-ce alors de  la couleur
 et la parole? Qu’est-ce que de la liberté?

  II


Y si una ráfaga de sobresaltos
te engranara al sierpe ritmo
de quienes cercan los días,
    las voces,
            los interludios de luz
    y todo el aire.

Y a dentelladas de ira
-como mastines de odio- revientan en sus fauces
la médula sutil de la conciencia.


¿Qué entonces del color
y la palabra? ¿Qué de la libertad?

 
   III

 Lèvez-vous.
 No plus fiel de chaînons
 éloignant  la lueur des prémises
 qui glossent syllogismes à l’abri
 dans ces nettes matins de semences et  bleu.

 Rébellez-vous.
 Secouez le froid et gris du dépouillement.
 Épurez le vol des
                         oiseaux qui nichent dans votre sentier.

 Affirmez- vous sur la joie de la flamme
 ou rhapsodie de lumière
 qui éclate au réveil.

 Éclaire l’inquietude tout seul avec le vent
 loin du livide source de la tristesse.


  III

Álzate.
No más hiel de eslabones
ahuyentando el fulgor de las premisas
que glosan silogismos al socaire
de esas limpias mañanas de semillas y azul.


Rebélate.
Sacude el frío y gris de los despojos.
Apura el vuelo de
        los pájaros que anidan en tu senda.


Afírmate en el gozo de la llama
o en rapsodia de luz
que irrumpe al despertar.


Clarea la inquietud a solas con el viento,
lejos del lívido hontanar de la tristeza.

SEULE  AVEC LE VENT


 Laissez-moi. Laissez-moi seul avec le vent.
 Personne, personne ne juge mon égarement.

 Je ne vais pas  perdue dans la memorie du temps,
 sans bagages, n’est  pas la tristesse
 qui couvre ma conscience.
 Ni  derrière de la flamme de  brouillard
 je proclame ma indigence à la parole.
 Non,n’est pas ouvrage d'angoisse ma vérité.

 Comprenez.
 Comprenez que retournent les coursiers de la brise,
 ceux qui ont encouragé mon allure,
 laissant ses éperons dans le fond de mon cours.
 Et dans la rivière de mes veines, aujourd'hui
 sourire l'horizon de mon sang.
 
  
 A SOLAS CON EL VIENTO


Dejadme. Dejadme a solas con el viento.
Que nadie, que nadie juzgue mi extravío.


No voy perdida en a memoria de los tiempos,
sin equipaje, ni es la tristeza quien
arropa mi conciencia.
Ni oculta tras la llama de la niebla
proclamo mi indigencia en la palabra.
No; no es engendro de angustia mi verdad.

Entendedlo.
Entended que regresan corceles de la brisa,
aquellos que alentaron mi andadura,
dejando sus espuelas en la hondura de mi cauce.
Y en el río de mis venas, hoy
sonríe el horizonte de mi sangre.



    TROUVAILLE

                                                                           Il est l’arcane arrivée au  nouveau jour.
                                                                                                                    Aureliano García Tello         
                                                                                                  
 À l' arcane arrivée du nouveau jour je trouve une voix:
 Avec avidité de lumière,
 veut toucher la roche vive
 adjacent à les linteaux d'une autre aurore.

 Et elle peut sentir la plainte cristallin de le ruisseau,
 le silence bercé par le fleuve
 la terre ennoblie de récoltes
 ou la nuit  comme accord  propre.

 Et laisse sa fenêtre ouverte à les étoiles.

 
  HALLAZGO

                                                              Es el arcano arribo al nuevo día.
                                                                                               Aureliano García Tello
En el arcano arribo al nuevo día hallo una voz:
Con avidez de lumbre,
quiere tocar la piedra viva
contigua a los dinteles de otra aurora.

Y puede sentir la cristalina queja del arroyo,
el silencio arrullado por el río,
la tierra ennoblecida de cosechas
o la noche como un acorde limpio.

Y deja su ventana abierta a las estrellas.


 APRÈS LA STÈLE D’ AUTRE AURORE


  Tandis ma voix encourage un souffle d'espoir
  je veux dire la nuit, comme un accord propre.
  Et laisse ma fenêtre ouverte à les étoiles.

  Sans peur aux chiens qui hurlaient à l'aube,
  je libérarai les ombres que à mon âme ont enchaîné.
  Et retorunarai
  pour faufiler le rêve
  que j’ai laissé oublié à l'autre
  côté de la rive.
 
  TRAS LA ESTELA DE OTRA AURORA


Mientras mi voz aliente un vaho de esperanza,
quiero decir la noche como un acorde limpio.
Y dejo mi ventana abierta a las estrellas.

Sin miedo a los mastines que aullaron en el alba,
libertaré las sombras que a mi alma encadenaron.
Y volveré
para hilvanar el sueño
que yo dejé olvidado al otro
lado de la orilla.

   À CÔTÉ DE CETTE RIVAGE

                                                              Le vent se lève ... Il faut tenter de vivre!

                                                                                                   Paul Valéry

  À côté de cette rivage
  où les étoiles
  versent sa lumière         
  sur la poussière des siècles,
  où les eaux de pluie au tomber
  arrose la mémoire de l'oubli
  où les jours et les heures
  acquérient une nouvelle
 dimension déprovue d’artifices.
 À côté de cette rivage
        me trouveras.

Vous trouverez mon être
tendu au le silence de l'aurore
poussant
 la lumière de l'aube,
prêt à commencer la cinglage
par le cours oú coule  l’espoir.
Et laisserai qu’une fleuve de métaphores
se souvient de ma jeunesse.
 Et sourire
lorsque le profil du vent
releve  le vol bleu de mes colombes.
Et projetterai ma lumière sur votre ombre
quand  toi -compagnon que connais
la certe incertitude de mes pas-
plonges dans l’abîsme de mon âme
cherchant dans mes battements
pas plus que le pur hasard d'un seul vers,
nous résume pleins, et déjà  retournés à l'origine,
où l'être dans l'eau, air, terre et feu libres.


A côté de cette rivage sera mon aube.
  


  AL LADO DE ESTA ORILLA

                                                               Le vent se lève…Il faut tenter de vivre !

                                                                                                       Paul Valéry
Al lado de esta orilla
donde las estrellas
vierten su luz
sobre el polvo de los siglos,
donde la lluvia riega
la memoria del olvido,
donde días y horas
adquieren una nueva
dimensión desprovista de artificios.
Al lado de esta orilla
    me encontrarás.

Encontrarás mi ser
tendido en el silencio de la aurora
pulsando
la claridad del alba,
dispuesto a iniciar la singladura
por el cauce donde fluye la esperanza.
Y dejaré que un río de metáforas
recuerde mi juventud.

Y sonreiré
cuando el perfil del viento
realce el vuelo azul de mis palomas.
Y proyectaré mi luz sobre tu sombra
cuando tú –compañero de que intuyes
la cierta incertidumbre de mis pasos-
hurgues en el abismo de mi alma
buscando en mis latidos
no más que el puro azar de un solo verso,
que nos resuma plenos, ya vueltos al origen,
donde ser en agua, en aire, en tierra y fuego libres.


Al lado de esta orilla será mi amanecer.



INDEX

FRAGMENTS  D'INTERIEUR ET SILENCE

-Je suis
-Jours sans trace
-Éclairage
-Discernement
-Pour un sentier plus de lumière
-Sur les cercles de la mémoire
-Affirmations
-Sur le sable
-Lignes pour le retrouvaille
-Sente intérieur
-Sur les vestiges qui menacent à la dérive
-Interrogations
-Poème introductoire au chant “Les ruines du monastère”
-Questions
-À coeur ouvert
-Réveil dans la distance
-Si je revinsse

VISAGE

-Avril pleurant printemps
-Mémorandum (I, II)
-Il fait froid, grand-père

 ÂGE SANS TEMPS

-Âge sans temps
-Jeu et des variations de l'âge sans temps (I, II, III)
-Seule avec le vent
-Trouvaille
-Après la stèle d’autre aurore
-À côté de cette rivage

  ÍNDICE


RETAZOS DE INTERIOR

-Soy
-Días sin huella
-Alumbramiento
-Discernimiento
-Por un sendero más luz
-Sobre los cercos de la memoria
-Afirmaciones
-Sobre la arena
-Líneas para el reencuentro
-Senda interior
-Sobre vestigios que asoman a la deriva
-Interrogaciones
-Poema introductorio al cántico Las ruinas del monasterio
-Preguntas
-A corazón abierto
-Despertar en la distancia
-Si volviera


SEMBLANTES

-Abril llorando primaveras
-Memorandum (I, II)
-Hace frío, abuelo

EDAD SIN TIEMPO

-Edad sin tiempo
-Juego y variaciones sobre la edad sin tiempo (I, II, III)
-A solas con el viento
-Hallazgo
-Tras la estela de otra aurora
-Al lado de esta orilla

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