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"Marina" de María del Puy Criado |
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"Venecia" de María del Puy Criado |
MARÍA SOCORRO LATASA MIRANDA
DECANTACIONES
Ven. Vamos a recobrar ese paciente imperio de la dicha.
Olga Orozco
I
El orden natural progresa en el raigón de los días.
II
Irradia luz
en las orillas de la tarde.
III
Bajo la sombra fresca de los avellanos
-igual que un alfabeto-
un nombre escrito sobre una piedra.
IV
Un nombre
apenas doce veces permutable
con alas de música y de viento.
Un nombre que respira
y nos dice buenas tardes con un beso.
V
Reconozco los modos
donde opera la prisa.
Y como un asombro más
sigo la sucesión de Fibonacci: xn = xn-1 + x n-2
con la mirada puesta
en el grosor de las ramas de los árboles,
en las nervaduras de las hojas de los tallos
o en las espirales de una caracola.
VI
Entre el surco y la sed,
¿Qué signos trazan su abandono y dejan en el aire
un río abierto de preguntas?
¿Qué voz nos llama
y nos decanta en vuelo
desde el mercurio de las horas
hasta el rojo cinabrio?
¿Qué proyección de imágenes sucede
en los intersticios de la tarde
como si fuera siempre,
como si todavía y desde lejos,
alguien viniera a recordarnos:
Ven. Vamos a recobrar ese paciente imperio de la dicha?
VII
¿Qué vestigios preceden a este instante
larvado en canto?
Brindo por la verdad que se ignora
bajo túmulos de silencio.
Brindo por los nidos, las semillas y el fruto de los árboles.
Por las mañanas de mi infancia,
por las tardes de junio a la intemperie
y ese rumor tan dulce de la hierba.
Por la fórmula exacta
que me conduce al poema.
Por el océano, la arena y los canchales
recuerdo de unas islas.
Por las discípulas de Pitágoras e Hiparchia,
Hipatia de Alejandría y Aspasia de Mileto.
Por los ríos y ciudades,
por Montmartre, Notre Dame
y los puentes de París.
Y por la canción de mi madre
y todas las palabras
inscritas en las páginas
de un libro hermoso y verdadero.
Diplome Accessit 14e Concours Internationale de Poésie
Association Internationale La Porte des Poètes (París, 2011)
MARíA SOCORRO LATASA MIRANDA
DÉCANTATIONS
Viens. Nous allons reconquérir ce patient empire de la bonheur.
Olga Orozco
I
L'ordre naturel se poursuit sur le moignon des jours.
II
Il irradie de la lumière
sur les rives de l'après-midi.
III
Sous l'ombre fraîche des noisetiers
-comme un alphabet-
un nom écrit sur une pierre.
IV
Un nom
seulement douze fois permutable
avec des ailes de la musique et du vent.
Un nom qui respire
et nous donne bonne soirée avec un baiser.
V
Reconnaître les façons
la hâte avec laquelle il opère.
Et comme un étonnement plus
suivre la séquence de Fibonacci: xn = xn-1 + x n-2
avec un oeil
dans l'épaisseur des branches d'arbres,
dans les veines de la feuille de tiges
ou dans les spirales d'un coquillage.
VI
Entre le sillon et la soif,
Quels sont les signes de trace de leur abandon et laissés à l'air
une rivière ouverte de questions?
Quelle voix nous appelle
et nous décanté en vol
dès le mercure des heures
jusqu´à le cinabre rouge?
Qu'arrive-t-image projetée
dans les interstices de l'après-midi
comme toujours
comme étant toujours et de loin,
quelqu'un est venu nous le rappeler:
Viens. Nous allons reconquérir ce patient empire de la bonheur?
VII
Que vestiges précédent ce moment
larvé en chant?
J`offre cet instant par la vérité qui est ignoré
sous des monticules de silence.
Par des nids, des semences et les fruits des arbres.
Par les matins de mon enfance,
par Juin soirées en plein air
et cette rumeur si douce de l`herbe.
Pour la formule exacte
ce qui m'amène au poème.
Pour l'océan, le sable et les éboulis
mémoire des certaines îles.
Pour les disciples de Pythagore et Hipparchia,
Hypatie d'Alexandrie et Aspasie de Mileto
Pour les rivières et les cités,
pour Montmartre, Notre Dame
et les ponts de Paris.
Et pour la chanson de ma mère
et toutes les paroles
inscrites sur les pages
d’ un livre belle et véritable.
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